Histoire

Nom de Pange

À l’image de la majorité des communes de Moselle, le nom tirerait ses origines du patronyme d’un chef germain appelé « Aspo» et du suffixe caractéristique en «Ing». La première mention « Spange » qui atteste de la réunion de ces deux éléments, remonterait probablement à 1093. Au fil des siècles suivants se succédèrent quantité d’autres graphies mais toutes étaient tributaires des transcriptions plus ou moins hasardeuses des copistes.

Ainsi, divers registres renvoyaient à des formes aussi diverses et disparates que «Espangis» (1137), «Espanges» (1201), «Espainges» (1262), «Espainge» (1335-1336) et «Painge», dénomination qui marque l’abandon du préfixe «es» originel.

Rue de Lorraine 7 août 1921

Si le toponyme finit par se figer en 1607, il subit malheureusement des changements lors des nombreuses occupations allemandes et se vit contraint d’adopter le nom germain «Spangen» en 1871 et «Spangen an der Nied» en 1940.

En outre le village dispose de deux écarts Domangeville et Mont . Le premier issu du latin « dominica » traduit par l’adjectif seigneurial en français et de «villa», synonyme de domaine, fit son apparition dans les écrits sous l’appellation «Domangeville» en 1245. Contrairement à la commune principale, il ne subit pas de bouleversements étymologiques : tout au plus peut-on parler de «Demange-ville», référencé dans le Pouillé de Metz en 1544. Bien évidemment, les conflits en décidèrent autrement et pendant ces tristes périodes, le hameau fut désigné sous le nom de «Domansweiler». Quant à Mont, tiré du latin «mons», la hauteur, il fut cité pour la première fois en 1288. Là aussi, rares sont les changements dans l’orthographe du patronyme excepté l’adjonction d’une particule distinctive en 1779 avec l’avènement de «Mont-sur-Nied». Rebaptisé durant l’occupation «Spangenberg» il retrouva à l’instar de ses deux acolytes son appellation originelle à la Libération.

(Dictionnaire étymologique des noms de lieux du département de la Moselle/Henri Hiegel avec la collaboration de Charles Hiegel/1986).


Les armoiries de la commune de Pange

 

 

 

 

 

 

 

Création Commission Héraldique de la Moselle. Adopté le 2 mars 1949.

(1949) Écartelé : aux 1er et 4e d’or à la bande de gueules chargée de trois alérions d’argent, au 2e de gueules à la fleur de lys d’argent florencée de deux palmes de sinople, au 3e de gueules à deux clefs d’or, les pannetons adossés, et accostées de deux croix de Lorraine d’argent.

Pange, terre ducale, était divisée primitivement en deux seigneuries appartenant l’une à l’abbaye de Saint Vincent (la fleur de lys avec les deux palmes de sinople) et l’autre à l’abbaye de Saint Pierre aux Nonnains (les deux clefs accostées de croix de Lorraine). Avant l’attribution de ce blason Pange portait les armes de la famille Thomas “D’argent au chevron d’azur chargé à dextre d’une épée d’argent garnie d’or et à senestre d’un roseau d’or accompagné de trois étoiles de gueules“. C’est en effet au profit de cette famille que Stanislas érigea la terre de Pange en marquisat le 2 janvier 1766. Le château du XVIIIe siècle, construit par Jean-Baptiste-Louis Thomas, a hébergé en 1812 l’impératrice Marie-Louise. (UCGL)